Pari, le 3 février 2020 — The NPD Group, l’un des leaders mondiaux des études de marché, dévoile aujourd’hui les résultats annuels du secteur de la restauration hors domicile. Avec 1,7 % de croissance en valeur et une augmentation de la fréquentation de 0,8 %, l’année 2019 se termine sur une note résolument positive.
Une année de reprise, en croissance sur quatre trimestres
Alors que 2018 s’était conclue sur un marché malmené par les mouvements sociaux de fin d’année, 2019 a annoncé la couleur avec un premier trimestre positif, porté par une augmentation de 0,6 % de la fréquentation des établissements de restauration. Cette embellie s’est confirmée par la suite : à l’instar de 2018, les deuxième (+1,2 %) et troisième (+1,5 %) trimestres 2019 ont porté la croissance de fréquentation annuelle, notamment grâce à la restauration rapide. Le marché a su tirer parti d’une meilleure conjoncture économique, soutenue par une météo au beau fixe, pour enregistrer de belles performances et des valeurs à la hausse sur cette période — un coup de maître sachant que l’effet « Coupe du monde de football » avait placé la barre très haut en 2018.
Grâce à une hausse des dépenses et de la fréquentation d’avril à septembre 2019, les nouvelles perturbations sociales de la fin de l’année n’ont pas freiné la croissance globale annuelle. De fait, le dernier trimestre a vu l’année se terminer à l’équilibre, malgré le contexte social perturbé.
La restauration rapide toujours au top, la restauration à table sort du rouge
Avec tous ses segments dans le vert, la restauration rapide s’impose toujours comme le premier moteur de croissance du marché, avec une augmentation de 4, 5 % en dépenses et de 2,6 % en visites. Cette tendance est pérenne puisqu’on enregistre les mêmes niveaux d’évolution sur chaque trimestre, quelle que soit la conjoncture. En parallèle, la restauration à table résiste cette année, malgré le recul des restaurants thématiques et des cafétérias, et la performance du segment majeur des cafés/bars/brasseries permet de limiter les pertes.
Repas vs snacking ? Retour en grâce du dîner et p’tit déj star du hors repas
Le marché se caractérise par une fracture entre les moments traditionnels de repas et la consommation hors repas. Côté repas, deux tendances se détachent : bien qu’il concentre un tiers des visites de la journée, le déjeuner est à la peine avec une baisse de la fréquentation de 0,8 %. Le dîner revient quant à lui au goût du jour et progresse de 2,6 % en visites, un dynamisme qui lui permet de compenser près de la quasi-totalité des pertes du déjeuner.
Coté snacking, les consommations hors repas dynamisent la croissance du secteur et progressent au fil des ans, confirmant plus que jamais la déstructuration des moments de consommation. Et c’est le petit-déjeuner qui finit en haut du podium, en concentrant à lui seul la plus grosse progression hors repas.
Mention spéciale pour la livraison
Audrey Adnet, Foodservice France Executive Director au sein de The NPD Group, commente : « Dans ce contexte de bilan annuel, il est important de s’attarder sur le segment de la livraison qui poursuit son ascension avec une croissance de 8,1 % en visites en 2019. Si les gains de fréquentation sont moins rapides que les années précédentes, ce segment est un « surcontributeur » à la croissance totale du secteur, puisqu’il représente 3 % des visites totales, en concentrant un quart de l’ensemble des gains du marché. La raison ? Il apporte une réponse instantanée aux besoins de flexibilité et de diversification du secteur, et aux mutations des habitudes de consommation. »
Quelles tendances pour 2020 ?
- Conscience écologique et antigaspillage : l’environnement est devenu la préoccupation numéro 1 des consommateurs et des dirigeants. Les opérateurs et les industriels multiplient les initiatives pour s’adapter aux nouvelles législations, comme par exemple la réduction du plastique, et aux nouvelles exigences de consommateurs toujours plus informés sur ces questions (applications antigaspillage, prescripteurs de mode de vie zéro déchet sur les réseaux sociaux, etc.). La livraison va également devoir entamer une mutation pour devenir plus durable et plus recyclable.
- Plus sain, plus transparent pour aller plus loin dans la qualité : les produits et leur labélisation doivent gagner en transparence face à un consommateur de plus en plus demandeur de qualité et précis dans ses attentes (les SANS gluten, lactose, sucre, etc.). Le scoring s’impose grâce au succès de l’application Yuka et se développe désormais en restauration collective. Le régime végan trouve aujourd’hui sa place dans les menus, jusque dans les établissements spécialisés « burgers » qui proposent une offre adaptée à ces profils. La street food est en train de développer son offre pour proposer une alternative plus saine.
- Manger de tout, à toute heure ! Des frontières de plus en plus floues entre les moments de consommation et les types de mets consommés : l’objectif est de briser les codes pour répondre aux besoins des consommateurs et s’adapter à une déstructuration des repas de plus en plus généralisée, que ce soit en termes d’heure de repas et ou de type de produits consommés. Par exemple, si les viennoiseries ont toujours le vent en poupe à l’heure du petit-déjeuner, on assiste à une croissance du salé. Une véritable mutation est en route.
Définition des circuits
La restauration hors domicile inclut les circuits suivants :
- restauration avec service à table (cafés/bars/brasseries, restauration à thème et non thématique, cafétérias),
- restauration rapide (fast-foods, vente à emporter/livrée, sandwicheries, boulangeries, traiteurs, GMS),
- restauration dans les transports et lieux de loisirs (musées, parcs d’attractions…),
- restauration collective (restauration d’entreprise, au bureau ou à l’usine, autogérée ou concédée),
- distribution automatique.
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