Les hôtels, cafés et restaurants en difficulté à cause de la crise sanitaire et qui n’obtiennent pas de prêt bancaire pourront faire appel à l’Etat pour obtenir une « avance remboursable », a annoncé mercredi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Cette mesure répond à la demande de Didier Chenet, Président du GNI, qui exprimait encore ce vendredi 10 avril dans une lettre aux membres du GNI : Afin de pallier les difficultés d’accès au PGE (prêts limités aux montants des fonds propres de l’entreprise et accordés à l’issue de longs délais), et compte tenu de l’urgence à disposer d’une trésorerie, j’ai demandé qu’une ligne de crédit d’un montant égal à un mois de CA soit accordée en urgence à toutes les entreprises n’ayant pas encore obtenu de PGE dans l’attente de l’issue des négociations.
Nous allons mettre en place un système d’avances remboursables pour 500 millions d’euros qui vont aider ces entreprises à acheter les matières premières ou les marchandises dans la restauration pour redémarrer leur activité
, a déclaré le ministre sur RTL ce mercredi matin.
Cette mesure fait partie d’un nouveau projet de loi de finances rectificative (PLFR), le deuxième en moins d’un mois, qui doit être présenté dans la journée par le gouvernement avant d’être débattu au Parlement. Il porte de 45 à 110 milliards d’euros environ le montant total des aides à l’économie pour faire face à la récession.
Les entreprises rembourseront ces avances que vont leur apporter l’Etat et la puissance publique quand elles le pourront et quand elles commenceront à avoir du chiffre d’affaires
a ajouté Bruno Le Maire.
La cible de ces avances qui seront distribuées par les services déconcentrés du ministère de l’Économie et des finances sont les PME qui ne trouvent pas de trésorerie pour redémarrer
a-t-il précisé.
Pour le GNI, qui avait alerté le Ministre de l’Économie sur la difficulté d’accès au PGE des entreprises du secteur HCR et l’impasse dans lesquelles elles se trouvaient, « il s’agit d’une solution pragmatique qui sera d’une grande aide pour les entreprises les plus fragiles que les banques refusent injustement d’accompagner ».